« A Lyon, la gonette, une monnaie locale, fait des émules »

titre le très chic « M Le Magazine » du Monde du 27/02/2021 par Patrick Schittly

EXTRAITS DE L’ARTICLE :

• Dans la métropole lyonnaise, la pandémie a renforcé l’intérêt pour la gonette, qui alimente circuits courts et activités du territoire. Il est même question de payer les indemnités des élus avec cette monnaie.

• « gonette »  féminin de gones (enfants, en lyonnais). Cette monnaie compte 1 500 utilisateurs et près de 300 professionnels répartis dans le bassin de vie, défini par l’Insee, qui va du nord de l’Isère au sud de l’Ain.

• les nouveaux élus de la métropole de Lyon, présidée par Bruno Bernard (EELV), vont pouvoir percevoir leurs indemnités en gonettes, s’ils sont volontaires.  Le sujet est programmé à la prochaine commission permanente de la métropole du Grand Lyon, début mars. Certains élus aimeraient même élargir la gonette aux salaires des agents métropolitains.

• Autre signe d’intérêt : les ­inscriptions aux formations sur les enjeux monétaires proposées par l’association La Gonette – qui porte cette monnaie locale – ont triplé en un an, atteignant une quarantaine par ­session mensuelle.

• Actuellement, 261 230 gonettes sont en circulation en billets (la monnaie ne peut être déposée en banque), auxquelles il faut ajouter un volume électronique équivalent, depuis la création de l’application numérique (La Gonette Numérique), fin 2019.

• Les euros récoltés par la conversion en gonettes alimentent un fonds de garantie qui finance exclusivement des projets locaux. 

• Selon l’estimation des chercheurs, on compte environ 35 000 utilisateurs de monnaies locales. Ce qui représente une masse monétaire de l’ordre de 5 millions d’euros en circulation. Une goutte d’eau par rapport aux 138 milliards émis par la Banque de France. Faut-il pour autant comparer ? « La valeur de la monnaie, c’est la confiance qu’on y met, soutient Charles Lesage. La monnaie locale est forcément au service de son territoire et est gérée dans la transparence. »