PORTRAITS DE PRO KESAKO ?
Bienvenue sur notre rubrique « Portraits de Pros » !
Dans cette série d’articles, nous mettons en avant les professionnel·le·s du réseau de la Graine. Chaque article vous présentera le(s) professionnel·le·s, la structure ainsi qu’une idée du parcours, des valeurs, des activités/services et des projets en cours.
Les professionnel·le·s présenté·e·s font partie du réseau de la Graine, ce qui signifie qu’iels partagent les valeurs et les engagements définis dans la charte et qu’iels acceptent le paiement en Graine !
Chaque article est co-élaboré entre le ou la professionnel·le et l’équipe de la Graine. Les questions sont de nous, les réponses leur appartiennent ainsi que les photographies !
Si vous êtes un·e des professionnel·le·s du réseau de la Graine et que vous souhaitez être mis·e en avant dans notre rubrique « Portraits de Pros« , rien de plus simple ! Il vous suffit de remplir ce formulaire et le portrait est lancé !

Aujourd’hui, nous rendons visite à Léa sur son terrain de production nommé « Le Truc de Rou ». Ce terrain est situé 115 bis Voie Communale à Castries. Voici donc le Portrait de Pro de Léa qui vous fera connaître son parcours, son activité et ses projets du moment et de demain. Avec cet article vous avez accès au podcast de la rencontre. Bonne lecture et bonne écoute.


Peux-tu te décrire ?
À la base, je n’étais pas du tout agricultrice. J’ai obtenu un master en langues et civilisations étrangères et me suis orientée vers la traduction. J’ai travaillé plusieurs années en tant que traductrice.
Nous avons acheté le terrain sur lequel nous cultivons actuellement un peu par hasard, car on nous a dit qu’il y avait un terrain à vendre et que nous l’avons trouvé joli. Nous l’avons donc acheté sans avoir l’intention initiale de devenir agriculteurs.
Au moment où nous avons acheté le terrain j’ai été licenciée économiquement de mon entreprise et deux à trois ans plus tard, nous sommes allés vivre sur ce terrain avec nos filles.
Mon mari cultivait déjà des plantes et petit à petit, le fait d’être dans la forêt, de s’y sentir bien et de travailler au milieu des bois nous a donné l’idée de nous lancer dans l’agriculture.
Nous avons commencé sans aucune connaissance ni outil, avec seulement une brouette et une pelle ! Nous étions complètement autodidactes. Nous avons appris sur le tas, faisant de nombreuses erreurs, mais c’était enrichissant car c’était plein de super expériences.
Mais Internet, nous a grandement facilité la tâche. Je pense qu’il y a vingt ans, cela aurait été beaucoup plus compliqué.



Peux-tu nous décrire ton activité ?
Mon projet est une exploitation agricole bio d’un hectare, située au milieu des bois, que nous cultivons en permaculture.
Le nom de notre exploitation est « Le Truc de Rou », C’est le nom du lieu dit, en fait.
« Le truc », ça veut dire le mont en occitan mais nous ne savons pas pour « de Rou » et pourtant, nous avons cherché. Donc, je lance un appel s’il y a des gens qui savent, qu’ils n’hésitent pas à nous contacter. Ce serait chouette parce que ça fait des années qu’on cherche.
Nous sommes spécialisés dans le maraîchage, produisant principalement des légumes et quelques fruits. Notre activité principale est la vente de paniers de produits frais.
Mais notre démarche n’est pas tout à fait comme pour les AMAPs, ce qui nous distingue, c’est que nous n’imposons pas d’abonnement à nos clients. Quelques jours avant la livraison, nous leur envoyons un texto pour leur proposer le contenu du panier et ils répondent s’ils sont intéressés. Cela nous permet de ne récolter que ce qui est déjà vendu, éliminant ainsi tout gaspillage.
Nous collaborons avec d’autres agriculteurs locaux, situés à quelques kilomètres, pour compléter nos paniers avec leurs produits.
Nous nous sommes lancés en 2014 avec le soutien d’une association locale, notre projet a gagné en visibilité et fidélisé une clientèle qui apprécie notre engagement pour le bio, le local et le zéro déchet.
Découvrez le podcast de Léa
Pourquoi avoir rejoint le réseau de la Graine ?
J’ai rejoint la monnaie locale La Graine il y a plusieurs années maintenant. Ce qui m’a motivée à faire ce cheminement, c’est avant tout l’intérêt pour la démarche et le côté réseau. J’étais attirée par l’idée d’être en connexion avec d’autres personnes partageant les mêmes sensibilités, notamment en ce qui concerne le bio et l’éthique. C’était pour moi une manière de renforcer ces valeurs dans mon réseau. Et je pense qu’une bonne partie de mes clients est effectivement sensible à la monnaie locale. De plus en plus, les nouveaux clients qui me contactent expriment leur volonté de soutenir les agriculteurs locaux et de consommer local. Il y a donc un terrain propice pour promouvoir davantage l’utilisation de La Graine. Je pourrais, d’ailleurs, envoyer des messages à mes clients pour leur rappeler que j’accepte La Graine et expliquer les bénéfices de son utilisation.
AS-tu des projets à mettre en valeur en ce moment?
Oui, j’ai plusieurs projets en cours.
À court terme, je suis en train de mettre en place une petite fabrique de bocaux. Je produis déjà des confitures, des conserves, des vinaigres aromatisés et des sels aromatisés. Pour l’instant, c’est encore au stade de balbutiement, mais j’aimerais développer ma gamme de produits.
À plus long terme, avec José, nous plantons des arbres fruitiers sur notre terrain. José, qui est un des fondateurs du Verger Partagé de Castries, a une connaissance approfondie de la nature. Il récupère les graines des fruits que nous mangeons et les plante directement dans la nature, sans irrigation. C’est un processus naturel où seules quelques graines donneront des arbres fruitiers. Nous plantons principalement sur les bordures de notre terrain, ce qui s’intègre bien avec mon projet de production de confitures.
En termes de difficultés, je souhaiterais suivre une formation pour apprendre à stériliser des bocaux, notamment pour des soupes ou des tapenades. Cela nécessite un stérilisateur et une formation spécifique pour respecter les normes d’hygiène. J’aimerais donc investir dans un stérilisateur et passer cette formation.
Pour réaliser ce projet, un appel au réseau de La Graine pourrait être une bonne idée. Cela permettrait de m’aider à financer l’achat du stérilisateur et de m’aider à passer cette formation.
Pour le moment, ces projets me semblent déjà bien ambitieux. Si je parviens à les mettre en place, ce sera déjà une grande réussite.
As-tu un dernier message à partager ?
Je trouve ça chouette de faire partie d’un réseau de gens qui, bien qu’ils n’aient pas tous les mêmes idées, vont dans le même sens, en tout cas.
Dans le monde actuel, qui est quand même un petit peu angoissant, je trouve ça assez apaisant de rencontrer des gens qui essaient de faire bouger les choses et qui voient les choses de façon positive, en fait.
Pour suivre l’activité et les projets de Léa, rien de bien compliqué, il vous suffit d’aller la rencontrer à Castries, de lui commander un panier ou alors d’aller visiter un de ces lieux dits numériques suivant ! 😊