L’année 2023 a été marquée par une gestion financière saine et une augmentation significative des ressources, selon le rapport des trésoriers. Les comptes présentent une hausse de 28 % des ressources, tandis que les dépenses n’ont augmenté que de 11,7 %. Cette croissance des ressources atteint même 38 % si l’on prend en compte les fonds mis de côté en 2022.

L’année 2023 permet de dégager un excédent brut de 17 853€ .

Cette année a été qualifiée « d’année d’investissement » par Nicolas Barrow, notre expert-comptable. Les investissements dans le nouveau logiciel de gestion de notre monnaie, Cyclos et la collaboration avec l’expérimentation en cours, MonA, visent à préparer un développement futur. 

Parmi les dépenses de 2023, les charges de personnel sont en forte hausse, pour trois quarts pour le portage salarial de l’employé de la MonA. Mais sur le plan comptable, cela correspond également à une prestation vendue de 17 799€. La différence entre les charges de personnel (29 671€) et la prestation (17 799€) représente le salaire de notre employée à quart temps (7 201€) et l’avance de trésorerie accordée à la MonA (4 671€).

Le bilan de l’exercice montre un fonds de roulement conséquent de 45 415€, toujours disponible à mi 2024 en prévision de l’embauche d’un salarié à temps plein.

Les autres « dettes », du Bilan d’un montant de 71 348€, représentent à 90 % le total du fonds de garantie de la circulation de la Graine (66 118€).

Dans le détail du compte de résultat, on constate que les cotisations et reconversions des utilisateurs stagnent depuis toujours autour de 6 000€, malgré les efforts déployés, soit à peine 10,7 % des recettes. Ce sont les subventions privées (Almatarys) et publiques qui permettent de compenser ce manque à gagner, avec un apport de 21 635€.

En conclusion, l’année 2023 a été une année d’investissement pour préparer un développement futur. Malgré une situation financière saine, la stagnation des cotisations des utilisateurs et la dépendance aux subventions et prestations fragilisent la situation. L’organisation attend avec impatience les effets de la numérisation et de la professionnalisation pour relancer la croissance.

Si l’on observe l’évolution financière depuis 2017, de nouveaux postes de recettes sont apparus, représentant 85 % de nos ressources. Cependant, 69 % de ces ressources proviennent de subventions et de prestations, ce qui fragilise la situation financière de l’organisation.

Les cotisations des utilisateurs stagnent depuis 2019, malgré l’augmentation du nombre de professionnels de 50 en 2018 à 150 en 2023. Le nombre d’utilisateurs particuliers actifs et cotisants stagne également. Le calcul année après année des moyennes des montants des cotisations n’est plus très significatif en raison des évolutions des montants demandés. Pour rappel, en 2021, la moyenne des cotisations professionnelles était de 52 €, celle des particuliers de 16 € et la moyenne des changes € contre Graines par personne et par an était de 333 €.

Enfin, le montant des Graines en circulation n’a augmenté que de 10 % en 2023 (66 118€ contre 60 323€), contre une augmentation de +50 % à +100 % les quatre premières années (de 2018 à 2022). Cette stagnation est en attente des effets de la numérisation et de la professionnalisation.